mercredi 27 novembre
La vie politique lougatoise est marquée depuis quelques années par une exécrable singularité. Si dans les autres localités les rivalités politiques existent, si dans le parti du président les intrigues ne font pas défaut, les tendances naissent comme des champignons et meurent comme des roses, si les invectives ne manquent pas entre ceux qui patronnent les séditions, ourdissent les cabales dans la pénombre des réunions nuitamment organisées, ce qui se passe à Louga est à la limite de l’indécence. La rivalité entre le maire Moustapha Diop et le leader du mouvement «Dolly Macky» Mamadou Mamour Diallo a pris aujourd’hui des proportions impudiques. Non seulement les Lougatois ont droit à toutes sortes d’agressions verbales puisque Moustapha Diop, Mamour Diallo et leurs «amis» ne leur épargnent aucune de ces détestables pratiques qui sont le quotidien des rivalités politiques poussées jusqu’à l’exacerbation. Mais en plus, Louga a à son actif son lot bien fourni d’intrigues, de trahisons, de lâchetés auxquelles sont contraints les militants s’ils veulent continuer de voir leur obole se remplir de pièces sonnantes et trébuchantes. Cette politique de l’argent, que l’on appelle par euphémisme «clientélisme», produit des effets pervers. Elle contribue à une sorte de perversion de l’acte militant, contribuant à dévaloriser encore plus l’image du militant qui n’était pas si reluisante que cela. Ce sont ces édiles et ces cadres qui dégradent l’image de la ville. Ce sont eux les grands responsables de cette exécrable réputation qui colle à la peau de nos concitoyens. Leurs querelles, leurs invectives sont relayées au niveau national par une presse de caniveau friande de scandales et par des revues de presse dont on sait qu’elles sont monnayées à coups de centaines de milliers de francs.
Aujourd’hui, cela commence à dépasser les bornes. La goutte a débordé le vase quand cette instrumentalisation touche les jeunes. Non seulement, ils sont transformés systématiquement en nervis mais les leaders apportent leur caution aux insanités que se lancent les différents groupes. Les jeunes s’entre-insultent. Sous le parapluie de leurs leaders. L’on sait très bien qu’avec sa fougue, la jeunesse ne sait s’arrêter à temps. Après les insultes, ce seront les coups. C’est la violence physique qui prendra le relais de la violence verbale. Ce n’est pas cela que l’on attendait de la part de gens qui occupent d’éminentes positions au niveau national. De Moustapha Diop et de Mamour Diallo, on s’attendait à tout sauf à ce qu’ils se mettent à jouer les parrains de la violence verbale ou physique.
Ces leaders lougatois doivent changer de fusil d’épaule. Comme le président les y convie, ils doivent appeler à la concorde des Lougatois au lieu de dépenser de folles énergies à les diviser. D’autant qu’une telle guéguerre, une telle animosité est incompréhensible si l’on sait qu’ils appartiennent à un même parti. Ils ne sont pas seuls sur la scène politique lougatoise. L’opposition y est présente ainsi que d’autres mouvements qui soutiennent le président Macky Sall mais on ne les entend jamais dans ces polémiques de bas étatge. La politique, la vraie, est une affaire de nobles. Les roturiers n’y ont pas leur place. Cette vérité de tous les temps, Moustapha Diop et Mamour Diallo doivent la garder en tête dans toutes leurs actions. C’est ce minimum de respect qu’ils doivent à leurs concitoyens.
Lg8tv
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