mercredi 27 novembre
Quatre pays représentent 66 % de la population étrangère établie au Sénégal. Cette immigration reste dominée par les pays limitrophes et notamment la Guinée (43 %), le Mali (10 %), la Gambie (7 %) et la Guinée-Bissau (6 %).
Selon les statistiques de l’ANSD publiée hier vendredi, la Mauritanie, autre pays limitrophe, se distingue par l’importance de ses ressortissants parmi les réfugiés au Sénégal (94 % des effectifs) selon les données fournies par le HCR.
Le Sénégal est un pays d’accueil traditionnel de populations d’origines diverses, le présent rapport est la deuxième édition du profil migratoire du Sénégal après celle de 2009. Il a été réalisé par un consultant sous la supervision de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie et de l’Organisation internationale pour les migrations.
La répartition de ces immigrés internationaux par rapport à leurs régions d’établissement au Sénégal montre une forte concentration à Dakar (57 %). Quelle que soit la nationalité, la région de Dakar accueille l’essentiel des immigrés établis au Sénégal ; les autres régions d’accueil les plus importantes étant Ziguinchor (6,7 %) et Kolda (6,1 %).
Dans l’ensemble, constate l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie, ANSD, la population résidente étrangère apparaît ancienne et tout au moins stable, sinon légèrement en baisse depuis le milieu des années 1970. La stabilité politique et économique du pays contribue à en faire une destination privilégiée en Afrique de l’Ouest.
Émigration internationale
Sur le plan international, l’ANSD qui considère les données du dernier recensement de la population de 2013, constate que les 10 premiers pays de destination des Sénégalais se répartissent entre l’Europe occidentale (France, Italie, Espagne), l’Afrique de l’Ouest (Mauritanie, Gambie, Côte d’Ivoire, Mali), l’Afrique Centrale (Gabon, Congo) et l’Afrique du Nord (Maroc).
Ces émigrés proviennent essentiellement de la région de Dakar (30 %), de Matam (14 %), de Saint-Louis (10 %), de Diourbel (9 %) et de Thiès (9 %). Dans une moindre mesure, les régions de Tambacounda (7 %), de Kolda (5 %), de Louga (5 %) et de Kaolack (3,5 %) sont des foyers émetteurs, de même que les régions de Ziguinchor (3 %), de Sédhiou (2,5 %) et de Fatick (2,4 %). Les ressortissants de Kaffrine et de Kédougou sont les plus faiblement représentés dans les effectifs d’émigrants récents avec respectivement 1,2 % et 0,5 %. Cette généralisation des régions de départ traduit une diffusion du comportement migratoire à l’intérieur de la société sénégalaise.
Au-delà des statistiques qu’il présente, le rapport identifie également les lacunes liées à la collecte des données migratoires et pose des questions qui méritent des études spécifiques et des analyses approfondies sur la migration et ses interrelations avec le développement.
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