mercredi 27 novembre
La journée internationale des droits de la femme est une occasion offerte pour faire une pause et examiner la situation des femmes dans le monde, plus particulièrement au Sénégal :
- Quelle solution comptons-nous apporter à la non scolarisation des filles ? à la déperdition scolaire ?
- Comment comptons nous lutter contre des maladies telles que le cancer du sein, du col de l'utérus, ...?
- Comment éradiquer de notre société ce fléau qu'est la dépigmentation qui nuit gravement à la santé des femmes ?
- Comment faire pour qu'en ce 21ème siècle qu'on ne nous parle plus, au Sénégal, de femme qui a perdu la vie en donnant la vie ?
- Comment procéder pour permettre à la famille de la femme salariée décédée de toucher une pension même si le veuf est salarié ?
- Comment établir une répartition plus équitable des terres agricoles ?
- Comment faire pour que la société accepte psychologiquement que la femme puisse pratiquer un certain type de métier (sapeur pompier, mécanique...) sans être vue comme un homme ?
- Que dire des viols ? du mariage forcé ? des maltraitances corporelles dans le ménage ? du refus de paternité après une grossesse indésirée ? de l'excision ? ... Où en sommes-nous ?
Autant de questions qui méritent réflexion, autant de problèmes à régler pour un meilleur épanouissement de la femme dans notre société.
Aux femmes sénégalaises, je dirais ceci : Ne profitez pas de ces genres de journées pour prendre des élans faussement féministes. Le féminisme occidental ne peut pas s'appliquer dans notre univers culturel sénégalais. Soyez femmes et gardez votre féminité, c'est là que se trouve votre force et votre grandeur. N'essyez pas de vous rabaisser au point d'être des viragos dont le principal objectif est de chercher à être l'égal de l'homme. Vous valez mieux que ça !
Posez-vous la question de savoir, femmes sénégalaises, quel est votre modèle de féminisme. Est-ce celui de Simone de Beauvoir ? ou celui de Mame Diarra Bousso ?
Ne tombez pas, femmes sénégalaises, dans le cercle vicieux de la confusion. Vous êtes nées valeureuses, fortes, importantes, intelligentes, belles et n'avez besoin de personne pour vous le rappeler tout le temps. Vous êtes nos mères, nos soeurs, nos amours : la lumière et l'essence de notre existence. Refusez donc que la femme en soi soit prise pour un thème, un sujet qu'il faut régler et dont il faut définir les contours. Soyez libres et exprimez-vous selon vos conventions sociales et religions respectives. Femmes d'Afrique, restez africaines.
Aux hommes, je dirai ceci : Arrêtons de répéter tout le temps aux femmes que nous leur sommes supérieurs, c'est nous qui, de par notre arrogance, alimentons un débat fâcheux et peu fructueux. Certaines choses n'ont pas besoin d'être ressassées pour qu'elles soient. Respectons davantage nos mères, protégeons nos soeurs et aimons nos épouses. L'autorité s'acquiert par des actes de tendresse, d'amour, de compassion, de sollicitude, non par des brimades, des coups de poings et des insultes.
Aimons l'humanité et chérissons-la et participons à rentre meilleur notre être et notre environnement.
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