Phases nationales navétanes à Louga, Les omissions et incohérences de M. Amadou Kane

Les phases nationales des Navétances ont vécu. Louga, qui a eu l’insigne honneur d’en abriter les phases finales a vibré tout au long de ces quelques jours au rythme du football et de la culture. C’était la fête du football mais aussi celle de toute la jeunesse sénégalaise qui était venue des quatre coins du pays, aussi les associations culturelles se sont joint à la fête pour assurer l’ambiance qui sied pour un tel événement. Mais à l’heure du bilan, les citoyens de Louga ne se sont pas retrouvés dans le discours du président de l’Oncav, Amadou Kâne, qui n’a pipé mot sur la subvention de 12 millions accordée à l’événement par la mairie de Louga. Dès lors qu’un conseiller municipal, Amar Thiam en l’occurrence lui a rappelé cette omission, Amadou Kane est monté sur ses grands chevaux, menaçant de porter plainte tout en servant une sommation interpellative à celui-ci. Il s’agit ici d’un coup d’épée dans l’eau qui ne sera suivi d’aucun effet. Pour sa gouverne, Amadou Kane devrait savoir que Louga cultive une particularité qui est celle d’être un creuset où se sont retrouvés Mandingues, Peulhs, Laobés, Maures, Toucouleurs et Wolofs qui se sont enrichis pour donner naissance à une civilisation originale faite de toléreance, de finesse, de solidarité agissante, du goût de l’effort et de la volonté de réussite, dans la dignité et l’honnêteté. Louga   est aussi une terre d’asile pour ceux qui, nombreux, fuyaient les affres de la traite négrière ou les exactions des tiédos ou de voisins turbulents. Les premiers habitants de Louga étaient de paisibles marabouts et talibés dont les principales activités étaient le travail de la terre et la lecture du Saint Coran. Ils étaient des Jambur. Le préfixe N permet de former le Njambur qui désigne la situation du Njambur.

Il est bon de faire un rappel à monsieur Amadou Kâne pour qu’il sache ce que représente Louga et ses habitants. Sur le plan du football populaire décliné sous le vocable « Nawétane »  Louga a commencé à jouer aux nawétanes depuis 1964, cela fait donc 55 ans. Ce mouvement navétane a donné de grands noms sur le plan local et national, NdongoNiang, Wakhab Bâ, Ibou Ndao Kébé, IbouNdao Diaw, Poulho, Ngagne Sarr et j’en passe. Des années après nous avons connus les Mademba Diop, Bamba Diaw, Mor ThiamBandiougou Guissé, Doudou Ndiaye, MoctarDieng, Salla Dieng  etc… et ce mouvement navétane là était la véritable solution du Ndiambour qui est né 5 ans après car servant de tremplin à l’équipe. Ce qui veut dire que Louga n’a rien à apprendre de personne fut il le président de l’Oncav. Amar Thiam qui fait l’objet d’une sommation interpellative de la part du président de l’ONCAV n’a fait que son travail de conseiller municipal. Il reste logique avec lui même car il n’avait pas voté la subvention de 12 millions de francs que la mairie de Louga a donné à L’oncav, car pour lui à Louga tout est urgence. Ayant constaté que le président de l’Oncav n’a même pas daigné associer à ses remerciements l’institution municipale de Louga il a demandé des comptes, non pas sur le budget de l’Oncavmais plutôt sur l’utilisation de la subvention, ce qui est tout à fait normal dans un pays de droit. Car pour lui, s’approprier 12 millions sur le budget d’une commune qui peine à recouvrer 800 000 000F c’est inacceptable. Il faut également dire que Amar Thiam ne demande pas des comptes sur l’argent donné par le maire pour la prise en charge des frais d’hôtel car il y a un amalgame savamment entretenu entre l’argent du maire de Louga et les 12000000F argent du contribuable lougatois. Monsieur Kane arrivé à Louga pensait être dans un pays conquis. Il a poussé le bouchon jusqu’à vouloir, la veille de la finale chasser Salla Dieng le gestionnaire du stade parce que ce dernier lui a tenu tête, ce que semble-t-il le président de l’oncav n’a pas apprécié. Salla lui a montré que les Lougatois sont très hospitaliers, très ouverts mais ne se laissent pas marcher sur les pieds, ils ne sont pas des manchots… A monsieur Kane nous lui disons que cette jeunesse vaillante lougatoise chantée par le Président Senghor est toujours là pour défendre cette chère ville de Louga. Aussi bien nous condamnons le mot arnaqueur utilisé par Amar Thiam aussi bien nous demandons à Amadou Kâne de revenir à la raison. Car le temps du quinzaine de jours Louga lui a tout donné et il devrait donc se montrer plus élégant. Du reste le débat est ailleurs. Répondez donc à l’équipe qui a gagné cette phase nationale et qui dit n’avoir pas reçu cette enveloppe de 1 million, information que toute la presse a abondamment relayée.

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