Un nouvel outil de financement dit «3FPTP» pour accompagner les actions de formations professionnelles du secteur privé

Face aux besoins exprimés et exigences du secteur de l’emploi au Sénégal, le gouvernement du Sénégal a mis en place, parmi tant d’autres, un outil de financement axé sur la formation professionnelle des jeunes en âge d’avoir un emploi. La recherche du premier emploi étant  un souci pour pas mal de jeunes au Sénégal.

La Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT)  offre aux jeunes de moins de 25 ans et les entreprises des financements qui leur permettront d’entrer dans la vie active et s’y maintenir à travers l’entrepreneuriat ou encore de booster leurs revenus. C’est d’ailleurs ce qu’on peut lire dans le PSE dont le capital humain occupe une place importants, un axe stratégique majeur qui vise à mettre en place à l’horizon 2025, un ensemble de projets structurants à fort contenu de valeur ajoutée et d’emploi décent. C’est d’ailleurs dans ce contexte que des rencontres zonales de concertation entre le 3FPT et les centres de gestion agréés (CGA) , qui dépendent des chambres de commerce, se tiennent dans les régions de Kédougou, Sédhiou, Kaolack et Louga .

Un atelier de capacitation des centres de gestion agréés a réuni ce mercredi 27 juin 2019 à  Kédougou les acteurs du secteur professionnel, facilitateurs, partenaires et membres d’associations socioprofessionnelles  pour échanger sur les difficultés rencontrées par les uns et les autres à mettre sur pied une entreprise ou à avoir un emploi, le premier pour la plupart.

Pour Ibrahima Mbaye, chef d’antenne du 3FPT dans la zone Sud-est Tamba et Kédougou, « le 3FPT intervient dans tous les domaines du secteur productif mais l’identification des besoins en formation, les actions de formations sont priorisées en réponse des réalités socio-économiques de la zone dont l’agriculture, les mines et tous les autres secteurs ayant trait au développement socio-économique » renseigne-t-il.

Le besoin d’avoir un emploi est certes pressant mais les acteurs des différents secteurs ont exprimé un autre besoin, celui d’avoir un financement et un suivi car pour eux, la formation seule ne suffit pas.  Le président du réseau des entrepreneurs du Sénégal Oriental, présent à l’atelier, n’a pas manqué de le relever et de porter le plaidoyer de ses camarades membres du réseau. « Les problèmes auxquels nous sommes confrontés, c’est entre autres, la faiblesse des mayens au niveau local l’accessibilité des marchés de l’Etat . Car, nous ne sommes pas informés des marchés de l’Etat même pour des projets qui interviennent chez nous. Le peu que nous pouvons avoir de ces entreprises, c’est la sous-traitance. Et là, nous n’en bénéficions pas comme il se doit ».

En guise d’exemple,  le PNDL intervenait dans toutes les régions et nous en avions bénéficié, tout le contraire du PUDC où aucun sénégalais n’en avait profitait » se désole Gora Sène. A ces griefs, le chef de l’antenne 3FPT dira que « le 3FPT est dans le financement de la formation et les questions évoquées par ces acteurs ont trait aux financements que d’autres structures gèrent.  Mais, à travers son guichet de financement des organisations professionnelles, le 3FPT  finance tout ce qui est action de formation avec une stratégie de prospection » précise de nouveau Ibrahima Mbaye.

Pour mieux réussir le financement des actions de formation, un partenariat est noué entre le 3FPT et les chambres de commerce. Le premier vice-président de la chambre de commerce de Tambacounda n’a pas manqué de salué ce partenariat non sans relever que «  la plupart des entreprises du Sénégal sont de très petites et moyennes entreprises et ne possèdent pas au niveau de leurs entreprises un personnel qui puisse prendre en charge spécifiquement la gestion » remarque El Hadji Mamadou Tall Kassé.

A noter que ce nouveau fonds de financement (3FPT) est rendu possible grâce à l’appui et à l’accompagnement de partenaires comme la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. Il intervient dans toutes les régions du pays par le biais d’antennes zonales.