NDIAMBOUR - APRÈS QUATRE ANNÉES D'ÉCHEC

Le changement c’est maintenant

La dynamique vigoureuse impulsée par le président du Ndiambour en matière de recherche de moyens a été couronnée de succès. Il faut le dire, pour le mandat olympique du président Moustapha Diop le point le plus positif aura été que le club n’a jamais connu de problèmes financiers, avec l’augmentation de la subvention de la municipalité de Louga et de l’apport significatif du président. Les équipements sportifs sont renouvelés chaque saison et un nouveau bus a été mis à la disposition du club par le président. Ce qui est une éloquente illustration de l’ambition de Moustapha Diop de donner un label et une nouvelle image au club. Ainsi le Ndiambour avait fini de planter autour de lui tous les éléments du décor dans lequel doit évoluer un club performant. Mais hélas le constat est que chaque saison qui s’achève laisse au public lougatois un goût d’inachevé tant la conviction est évidente que les résultats enregistrés auraient pu être meilleurs. Les résultats sportifs négatifs chaque année, une élimination prématurée en coupe du Sénégal et en coupe de la ligue, un rang de premier relégable à la fin de chaque saison ont fini de dégouter tous les lougatois.
En raison de tout ce qui précède l’heure est venue pour le club de passer au peigne fin tous les maux et de définir une stratégie qui lui permettra d’exploiter au maximum ses potentialités pour jouer les premiers rôles dans le football sénégalais.
Cela suppose certes la sauvegarde des acquis, mais surtout les dépasser par une nouvelle manière d’administrer, d’animer, de gérer le club pour permettre au Ndiambour ce saut qualitatif que tout Louga attend.
Après avoir fait ce constat des propositions doivent être faites pour une meilleure organisation de l’administration du club.
Il est bon de rappeler que le club est une association régie par la loi 68-08 du 26 mars 1968, le décret d’application 76-040 du 6 janvier 1976. Pourquoi évoquer cette loi ? Avec l’arrivée du football professionnel, les gens ont tendance à ne parler que de cet aspect oubliant que le Ndiambour est une association. La lecture des articles 19 et 20 des règlements généraux de la fédération sénégalaise de football est assez édifiante :
Article 19 : les clubs participants aux championnats professionnels de Ligue 1 et 2 sont tenus, conformément aux dispositions du cahier des charges du football professionnel de constituer une société. Cette société prend la forme soit d’une société à responsabilité limitée soit une société anonyme conformément aux dispositions de l’acte uniforme de l’OHADA sur les sociétés commerciales et GIE.
Le non –respect des présentes dispositions et autres conditions du cahier des charges rend les clubs passibles d’une exclusion des compétitions prononcée par la Direction Nationale du Contrôle de Gestion.
Article 20 des règlements généraux de la fédération sénégalaise de football stipulent : L’association sportive affiliée à la FSF qui crée une société continue d’exister en tant qu’association et cette dernière seule bénéficie des effets d’affiliation et, le cas échéant, de l’autorisation d’utiliser des joueurs professionnels. Cette association est alors considérée comme une association support de la société.
L’administration qui est le poumon de l’association doit toujours se servir de lette loi, des règlements généraux de la FSF pour administrer de façon correcte les destinées du club. Mais hélas les défaillances nombreuses de l’administration du club occupent une grande part de responsabilité dans l’échec laissant la place au coordonnateur de l’équipe qui, si on se base sur l’ordre protocolaire de l’association n’y a aucun rôle et pourtant c’est ce coordonnateur qui pendant tout le magistère de Moustapha Diop faisait la pluie et le beau temps. En collaboration avec le secrétariat, la commission des finances, la section de football « le bureau » qui avait fini de se substituer au comité directeur régulièrement élu en assemblée générale. Plus grave la gestion financière à l’insu de la S.A. Les mauvais résultats du club, le manque de respect aux structures du club et la chasse aux sorcières tout ceci orchestré par le coordonnateur et ses alliés finit par aboutir à une crise car le club n’a jamais cessé de plonger dans un profond malaise.
Ce comportement peu commode du coordonnateur et ses alliés a fait que la plupart des lougatois qui souhaitaient épauler Moustapha Diop et l’aider à l’épanouissement du Ndiambour ont préféré se retirer, pour ne pas dire s’éloigner du flux négatif que semblait dégager ce coordonnateur atypique et ses alliés.
Aujourd’hui que l’objectif n’est pas atteint pendant tout un mandat olympique de quatre ans, l’heure est arrivée de poser les préalables pour un rebond, et ceci ne peut se faire qu’en assemblée générale stade suprême de l’Association pour évaluer le passé, scruter l’avenir. Voilà l’exercice auquel le Ndiambour va devoir se livrer. Pour déjouer la tactique de la du coordonnateur et de ses alliés qui consiste à endormir les membres du comité directeur, attendre le démarrage des compétitions pour agir en urgence et mettre tout le monde devant le fait accompli, ce qu’ils ont fait pendant 4 ans. Maintenant que le mandat est terminé, le président a la responsabilité et l’obligation de convoquer cette assemblée générale ordinaire.

Badara Samb Louga Infos