Le désencombrement annoncé de la voie publique à Louga fait des heureux.

Gscom Team 14/05/2019 16:27:27 Société
Le désencombrement annoncé de la voie publique à Louga fait des heureux.

C’est une nouvelle qui vient verser du baume dans les cœurs des Lougatois. En effet, le combat contre l’insalubrité engagé par les pouvoirs publics est salué par des habitants de la ville de Louga, lesquels déplorent l’occupation anarchique des grandes artères de la capitale du Ndiambour et appellent au maintien de la dynamique de désencombrement de la voie publique.

 

Le préfet du département de Louga, Mamadou Khouma, a lancé il y a plus d’une semaine le programme « Louga zéro ordures ». Au cours de la cérémonie, il avait annoncé des opérations de désencombrement des avenues de cette commune du nord du pays.

Les populations saluent cette initiative et demandent à l’autorité locale de s’y investir pleinement pour le bien-être des habitants.

« La responsabilité est partagée. Le préfet peut actuellement prendre une décision. Les maires ne le feront pas. Il a lancé le projet +Louga zéro ordures+ et je pense que la solution viendra de lui », confie Marième Ndiaye, une habitante de Louga.

Elle déplore « les nombreux cantines, gargotes, kiosques installés un peu partout et qui détériorent l’image de la ville, notamment au niveau de l’avenue de la gare qui autrefois faisait la fierté » de Louga.

 

« Il faut que l’on fasse comme dans les autres régions. Il faut que le préfet et les maires prennent leur responsabilité et désencombrent la ville une bonne fois pour toute », indique-t-elle.

Assis sous un arbre en compagnie de ses collègues, sur l’avenue de la gare, le chauffeur de taxi, Madiodio Soumaré, déplore cette occupation anarchique. « C’est anormal. Quand on veut faire du commerce, il faut tenir sa cantine au marché », souligne-t-il.

« Je pense que cette si occupation illégale perdure, c’est de la faute des autorités. Chaque année, elles font le tour de la ville pour annoncer que des mesures seront prises par rapport à cette question, mais jusque-là, rien n’est fait », ajoute-t-il.

A quelques pas de lui, maman Amy Colé, une vendeuse déplore cette occupation mais invite les autorités à ériger des lieux de commerce pour ces vendeurs.

« S’ils quittent la rue, ils n’auront nul part où travailler pour gagner leur vie. Nous ne refusons pas de quitter la rue, mais il faudra d’abord nous casser ailleurs », dit-elle, tout en admettant que l’occupation illégale des rues « n’est pas une bonne chose ».

Dans cette occupation anarchique de l’espace public, la mairie n’est pas tout le temps exempt de reproche.

La jeune Fatou Kiné Ndiaye vendeuse d’accessoires téléphoniques en face de la mairie, espace qu’elle occupe avec la bénédiction des autorités municipales qui lui ont délivré une autorisation.

« Cette cantine que j’occupe m’a été attribuée par la mairie. J’ai tous les papiers le prouvant », assure-t-elle tout en brandissant ses preuves. Fatou Kiné Ndiaye affirme n’être pas opposée à la décision du préfet, mais demande juste à être recasée ailleurs pour continuer son petit commerce.

 

Selon le Secrétaire municipal, Madické Dieng, la mairie de Louga se réjouit de cette initiative du préfet, promettant que les responsables vont accompagner l’autorité administrative dans la conduite des opérations de désencombrement des artères de la ville.

« Ce projet nous intéresse et on marque totalement notre accord. C’est une chose que nous avons souhaité depuis longtemps parce que les municipalités ne disposent plus de police municipale et souvent nous sollicitons la police nationale », a-t-il dit.

Pour M. Dieng, « l’occupation anarchique n’arrange personne. Elle créée des embouteillages et empêche la libre circulation des gens ».

Interpellé sur l’attribution des cantines, il explique que la mairie étudie certaines demandes d’occupation et une commission vieille à ce que cela ne dérange pas.

« Il arrive que gens occupent sans autorisation la voie publique, la mairie donne des sommations pour qu’ils quittent, mais elle est confrontée à des résistances et il est important que l’on soit assistée par les forces de sécurité pour pouvoir faire notre travail », plaide-t-il.

Sk/APS

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