mercredi 27 novembre
Après la bataille du Rip, le 30 novembre 1865, et la mort de Maba Diakhou Bâ en 1867, Lat Dior rentre au Cayor et trouve le royaume dans une situation désastreuse due aux maladies, à la famine, à la guerre civile entre autres. Il accuse ainsi les colons d’être à l’origine de ce désastre et campe sur ses positions malgré les concessions de Pinet-Laprade qui, pour tempérer son ardeur, lui cèdent quelques territoires. C’est ainsi que Lat-Dior, dopé par ses exploits récents, va déclencher la bataille de Louga, le 15 septembre 1869.
Profitant de la mort de Pinet-Laprade des causes de choléra en août 1869, Lat Dior va mobiliser ses troupes et ses alliés pour reconquérir des territoires. Auparavant, le 3 juillet 1869, il défait les Français lors de la bataille de Mékhé, soutenu par Cheikhou Ahmadou almamy du Fouta-Toro. Dans sa logique de chasser les colons, Lat-Dior attaque les provinces qui ne soutiennent pas sa cause avant de se rendre à Louga pour affronter les troupes françaises le 15 septembre 1869.
Cette bataille se déroule en deux étapes. Après l’extermination par les partisans de Lat-Dior de la colonne envoyée par les Français dans une mission de reconnaissance le 15 septembre, ils reviendront pour récidiver pendant la nuit du 15 au 16. A la tête de 700 hommes pourtant, Lat-Dior va subir d’énormes pertes au bout de 3 heures avant de se retirer. On dénombrera 600 hommes tués et 150 chevaux du côté de Lat-Dior contre 21 hommes du côté de l’armée coloniale. Cette bataille de Louga constitue l’une des plus grandes déroute du Damel du Cayor.
Par Ababacar Gaye/SeneNews
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