mercredi 27 novembre
Dans le cadre de l’exécution de ses engagements d’investissements d’infrastructures socio-économiques de base, le gouvernement avait injecté la somme de 200 milliards de francs dans la région de Louga lors du Conseil des ministres délocalisé de décembre 2016. Ce financement a ainsi permis à la région de bénéficier de nombreuses réalisations socio-économiques de base à hauteur de 78%. S’il y a un département de la région qui a été laissé en rade, c’est bien celui de Kébémer qui n’a pas bénéficié de ces investissements.
Les investissements réalisés dans la région ont porté pour l’essentiel, sur des travaux de modernisation et d’assainissement des villes, l’approvisionnement en eau potable, la création et l’extension du réseau électrique avec notamment le volet électrification rurale. Un programme de construction d’infrastructures scolaires, sanitaires, culturelles et routières, a été réalisé dans la région notamment à Louga et à Linguère. C’est ainsi que Louga a déjà bénéficié du Promo villes la réhabilitation et l’extension du réseau routier même si les travaux ont été suspendus faute de financement.
Louga a également vu son potentiel d’infrastructures scolaires et sanitaires renforcé avec la construction de nouveaux collèges d’enseignement moyen, d’écoles élémentaires, d’instituts scolaires, de centres de formation d’élèves maîtres, d’enseignement technique féminin, des postes de santé et centres de santé. La capitale du Ndiambour va aussi égrener prochainement le nouvel hôtel de ville et la place ci- vique, le complexe culturel multifonctionnel qui sont en cours de réalisation.
Dans le département de Linguère, de nombreux investissements axés sur l’électrification rurale, des forages et châteaux d’eau pour l’approvisionnement en eau potable des populations et du bétail, du réseau routier tant à Linguère qu’à Dahra-Djoloff par le bitumage de certaines de leurs grandes artères, ont été consentis et réalisés par l’Etat par le biais du Promo villes Linguère commune a également étrenné un nouveau réseau électrique dans ses quartiers et bénéficié dans le département, de l’aménagement de plusieurs pistes de production dont celle de Linguère-Thiel-Ranch de Dolly, entre autres. Le Ranch de Dolly a été entière- ment clôturé, un poste de gendarmerie et un autre des Eaux et Forêts ont été érigés dans le Ranch et des forages et châteaux d’eau y sont construits.
Kébémer laissée en rade S’il y a un département de la région qui a été laissé en rade, c’est bien celui de Kébémer qui n’a pas bénéficié de ces investissements. Les populations avaient tenu à le souligner au président Macky Sall lors de la campagne électorale de la dernière présidentielle du 24 février der- nier et en réponse, le président Sall avait promis de corriger ce manque- ment au cours de l’exécution de la 2e phase du PSE en privilégiant Kébémer dans le PSE 2. Ainsi à l’occasion de la 4ème conférence territoriale organisée récemment par le gouverneur de la région Bouya Amar, ce dernier avait annoncé que prés de 78% des financements avaient été investis en quatre ans de 2016 à 2019 en infrastructures socio-économiques de base à plus de 57% par L’Etat et le reste par les programmes de développement dénommés ‘‘Pro- grammes hors engagements" des projets et des ONG.
Ce qui porterait le financement global estimé à 250 milliards de francs qui, à terme, devrait permettre de réaliser beaucoup d’investissements d’infrastructures de développement socio-économiques de base en faveur des populations de la région.
Cependant au cours de cette 4ème conférence territoriale, de nombreux intervenants dont des élus territoriaux avaient déploré le fait que plusieurs de ces réalisations annoncées ne soient pas visibles sur le terrain. Le maire de la commune de Loro située dans le département de Kébémer, Mr Khadim Diop, avait par exemple fustigé cet état de fait en déplorant le sort qui a été réservé à Kébémer. En plus des élus, certaines populations n’ont de cesse de s’interroger sur la visibilité des investissements correspondants au montant annoncé même si des explications appropriées leur avaient été fournies par les autorités administratives compétentes.
Le Témoin
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