mercredi 27 novembre
Du fond du violon des pandores de Darou Mousty, le jeune E. S. médite certainement sur la bourde qu’il a commis dans la nuit du 21 au 22 février dernier. Ivre mort et armé d’un fusil et de deux coupe-coupes, il s’était acharné sur un marabout qui effectuait sa prière nocturne qu’il va brutaliser au point de lui occasionner, 7 jours d’incapacité temporaire de travail.
Darou Mousty, la deuxième capitale du Mouridisme, a été le théâtre d’une invraisemblable histoire de Coups et blessures volontaires (Cbv) portés sur un notable du coin. A en croire Igfm, cette affaire qui défraie la chronique depuis le 21 février dernier, a été diligentée par les éléments de la brigade de gendarmerie locale, saisis d’une lettre-plainte.
Interrogé sur ses récriminations, le plaignant, un marabout et notable de la localité a explicité les violences inouïes que lui a fait subir un adepte de l’eau de feu qui plus, était armé de coupe-coupes et d’un fusil : « Dans la nuit du 21 au 22 février dernier, vers 2 heures du matin, je me suis retiré dans la cour de ma maison pour faire mes prières. Avant que je ne termine, le jeune E. S., puant l’alcool à mille lieues et armé d’un fusil et de deux coupe-coupe, s’est acharné sur moi, me rouant de coups. Naturellement, pour éviter qu’il me blesse, je lui ai opposé une résistance farouche, avant de le neutraliser, mais il m’avait déjà blessé. Comme il était ivre, j’ai appelé son père pour qu’il le raisonne. Mais dès que ce dernier est arrivé, il s’est mis à l’injurier. Je ne sais pas pourquoi il m’a attaqué. Pour ma sécurité, j’ai décidé de porter plainte, d’autant que je suis détenteur d’un certificat médical attestant une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 07 jours. »
Décidés à élucider cette affaire, les gendarmes se sont lancés aux trousses du jeune homme, devenu subitement introuvable. Après plusieurs semaines de recherche, les pandores ont été informés de sa présence dans un bar. C’est ainsi qu’ils ont effectué une descente sur les lieux avant de l’appréhender. Interrogé sur les faits à lui reprochés, il a fait dans la dénégation. « La nuit des faits, j’étais ivre. Je ne me rappelle plus de rien », a-t-il déclaré. Cependant, d’après quelques indiscrétions, cette nuit-là, le jeune homme, ivre mort et lourdement armé au sortir du bar, pourchassait un de ses amis qui, pour lui échapper, a traversé la maison du marabout en sortant par une porte dérobée. E. S. qui suivait ses pas dans la pénombre, est tombé sur le marabout qui priait sur une natte. À la faveur de la pénombre et sous l’emprise de l’eau de feu, il l’a pris pour la personne qu’il poursuivait. C’est ainsi qu’il s’est acharné sur lui.
Selon Abdou Mbodj dans l'Obs ,au terme de sa garde à vue, E. S. contre qui, il a été retenu les faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 7 jours et détention d’arme sans autorisation administrative, a été déféré hier, au parquet de Louga. Après, son face-à-face avec le substitut du Procureur en charge de son dossier, il a été placé sous mandat de la prison.
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