mercredi 27 novembre
Les lougatois se rappelleront toujours Karim Sega Diouf. Ce Rufisquois a offert au Ndiambour sa seule coupe du Sénégal en juillet 1999. Un homme calme intègre qui a eu à arracher cette victoire finale dans un coaching gagnant. Il a su contenir la Sonacos ( adversaire à cette finale )et la tenir à l'écart jusqu'à la fatidique série de tirs aux buts. L'on se rappelle que le Ndiambour avait au cours du match deux cartons rouges, Baye Waly Niang le capitaine et Daouda Ly le gardien de but. Les diourbelois, au jeu huilé, butèrent alors sur Hayib Diop, le deuxième gardien qui arrêta trois penalties et envoya tout Louga à l'euphorie des grandes révolutions. Le slogan d'après victoire fut :« Même à neuf contre onze, on gagne ! ». Et après cette finale, Péter Schnigger avait pris quatre joueurs lougatois pour étoffer l'équipe de la Can 2000 qui donnera deux ans plus tard l'ossature de celle des éliminatoires de la coupe du monde 2002. Je me rappelle la joie immense de Maguette Diouf, frère de l'autre, ministre de l'énergie et ancien président du Ndiambour sautillant comme un môme sur la pelouse du stade de l'amitié. Les Ndiambour Ndiambour aux anges encerclèrent Karim Sega, l'homme providentiel de ce soir qui était heureux et faisait le débriefing aux journalistes. Quelques années plus tard aux côtés de Aliou Cissé, Karim Sega sera un appui majeur pour manager l'équipe olympique, après qu'il fut le principal artisan d'une qualification historique aux jeux olympiques de 2012. Il était aussi entraîneur de l'équipe nationale A. Il y a un an que ce fin technicien, amoureux du beau football, tacticien chevronné a rejoint le royaume de Dieu. Qu'Allah l'accueille dans son paradis. Il serait reconnaissant que les dirigeants du Ndiambour éternisent sa mémoire en donnant son nom à un couloir ou une salle du complexe Omar Bongo.
Papa Kalidou Thiam
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