mercredi 27 novembre
Le Projet d’appui à l’insertion des jeunes ruraux et agri-preneurs ou Projet "Agri-jeunes" mise sur les filières les plus susceptibles de générer des revenus financiers dans les quatre zones agroécologiques du Sénégal, en vue de lutter contre l’émigration clandestine et l’exode rural des jeunes, a-t-on appris auprès de ses responsables.
"En s’investissant dans les filières les plus porteuses dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques des quatre zones agro- écologiques du Sénégal, les jeunes bénéficiaires du projet Agri-jeunes, peuvent développer un business qui leur permettent à terme d’avoir un revenu décent d’au moins 75.000 francs CFA par mois", a dit le responsable suivi et évaluation du projet, Talla Guèye.
"Nous pensons qu’avec une activité rémunératrice et durable dans les filières porteuses [dans les domaines] agro-sylvo-pastoral et halieutique, cela peut dissuader les jeunes ruraux de se lancer dans l’émigration clandestine ou l’exode rural", a-t-il déclaré au cours d’un atelier de lancement du projet tenu jeudi à Fatick.
Dans cette perspective, il a annoncé qu’une étude diagnostique sera menée dans les huit régions abritant les quatre zones agro-écologiques du Sénégal. Le but est d’identifier les filières les plus porteuses et permettant de procurer des revenus importants aux jeunes ruraux.
Il a indiqué que l’objectif du projet est de promouvoir l’inclusion socioprofessionnelle des jeunes ruraux dans les exploitations familiales et les activités rentables, créatrices de revenus et d’emplois décents et durables dans l’agriculture et l’élevage.
Financé à hauteur de 54 milliards de francs CFA par l’Etat du Sénégal et plusieurs de ses partenaires au développement, "Agri-jeunes" va intervenir durant six ans (2020-2025) dans huit régions.
Il s’agit de Fatick, Diourbel, Kaffrine, Kaolack, Louga, Sédhiou, Thiès et Ziguinchor. Des régions situées entre quatre zones agro-écologiques que sont les Niayes, le Bassin arachidier, la Zone sylvo-pastorale, ainsi que la Basse et Moyenne Casamance.
M. Guèye a rappelé que le projet cible les jeunes ruraux âgés entre 15 et 35 ans. "Agri-jeunes dans ses activités d’information et de sensibilisation va toucher à terme 150.000 jeunes ruraux, parmi lesquels 45.000, dont 50% de femmes, qui vont être renforcés dans une activité rémunératrice et durable dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques", a-t-il indiqué.
Il a aussi annoncé la création de "25.000 entreprises viables dans les secteurs agro-sylvo-pastoral et halieutique et 35.000 emplois décents, dont 50% au profit des femmes".
Le projet va également faire en sorte que "80% des ruraux augmentent leurs revenus", de même qu’il va œuvrer à la création d’"au moins 8 centres de formation adaptant leur programme au parcours économique des jeunes agri-preneurs".
Les jeunes sélectionnés vont bénéficier de financements pour réaliser leurs projets économiques dans le monde rural, a-t-il souligné.
AB/ASG/BK
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