mercredi 27 novembre
Après quatre jours d'enquête, le commissariat central de Louga a bouclé l'enquête relative au dossier «Astou Sokhna» morte en couches à l'hôpital régional de Louga.
L'affaire Astou Sokhna, du nom de la jeune dame, décédée le 1er avril dernier à la maternité du centre hospitalier régional de Louga, est loin de connaître son épilogue. Les éléments du commissariat central de Louga en charge de ce dossier, qui a tenu en haleine le pays, poursuivent sans tambours ni trompette les auditions. Décidés à éclairer les zones d'ombre entourant la mort en couches de la jeune dame, les limiers ont entendu les 6 sages femmes composant les deux équipes de garde qui se sont relayées le jour du drame. Ces dernières, accusées de «négligence» et de «non-assistance à personne en danger par la famille de la défunte, ont nié les faits face aux hommes du commissaire Lamarana Diallo.
Les blouses blanches, déjà entendues (mercredi et jeudi), ont été encore invitées vendredi 15 avril, dans les locaux du commissariat central. D'après nos sources, elles avaient retrouvé sur les lieux, la dame M. Ba, maman de la défunte. Qui dans une sortie à travers la presse avait porté de graves accusations à l'endroit du personnel soignant : «Elles sont responsables de la mort de ma fille. Elles (les sages-femmes) ne voulaient pas lui porter assistance, quand elle se tordait de douleurs. D'ailleurs, l'une d'elles menaçait de me chasser de la salle...», a enfoncé la dame M. Ba entre deux sanglots.
Les accusations du témoin ont été balayées d'un revers de la main par les mises en cause. Alors, pour une manifestation de la vérité, les limiers ont jugé opportun d'organiser une séance confrontation entre les deux équipes de sages-femmes et la maman de la défunte. Flanquées de leur avocat, Me Daff, les blouses blanches sont restées constantes dans leur dénégation. D'ailleurs, au cours de ce face-à-face entre les deux parties, quelques appréhensions ont été levées. La sage-femme, M. S. (elle dirigeait l'équipe du jour), accusée nommément (dans la presse) d'avoir refusé de se réveiller pour venir en aide à la malade, était descendue curieusement à 22 heures, pour passer le relais à l'équipe de relève. Elle a été confondue avec sa collègue, N. F. L. Celle- ci, qui dirigeait l'équipe de nuit, a également soutenu que l'état de santé de sa patiente était stable quand elle la quittait pour aller voir les autres malades.
Par rapport à l'intervention chirurgicale réclamée par la maman de la défunte, les blouses blanches y ont apporté une réponse. «Avant de passer le témoin à leurs collègues, l'équipe du jour avait pris le soin de demander au mari de la jeune dame d'aller acheter le ticket pour que cette dernière puisse faire la visite pré-anesthésie le matin de bonne heure, afin qu'elle puisse subir une intervention chirurgicale.
D'ailleurs, le mari avait acheté ce ticket. Malheureusement, avant l'arrivée de l'anesthésiste attendu le matin, la jeune dame est décédée. Cependant, des négligences ont été notées de la part des sages-femmes», a révélé une source très proche des sages-femmes indexées.
Cette confrontation est la dernière étape de l'enquête préliminaire. Donc, les policiers enquêteurs viennent de boucler le dossier. Il sera transmis au Procureur dès la semaine prochaine afin qu'il prenne les diligences qui s'imposent.
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