mercredi 27 novembre
Pour booster la productivité dans la zone des Niayes, le Projet d’intensification éco-soutenable de l’agriculture dans la zone des Niayes (Piesan) a financé des porteurs de sous-projets. Objectif : leur permettre de faire des investissements, notamment en matériel d’irrigation, afin d’augmenter leurs capacités de production. «Pour ce premier lot, c’est un montant de 378 millions destinés à 110 personnes. Le processus de sélection s’est fait depuis la base, par les comités départementaux de sélection», a noté jeudi Tanor Meïssa Dieng, coordonnateur du Piesan. Il s’est exprimé en marge de la remise des chèques aux bénéficiaires, lors d’une cérémonie à l’auditorium de la Sphère Ousmane Tanor Dieng à Diamniadio.
Les financements sont calés entre 4.5 millions et 7.5 millions de francs. Le coordonnateur a assuré que le processus pour le 2ème lot de producteurs à financer, sur les mêmes critères, va être entamé au mois de février. «Ces financements nous ont trouvés dans une situation difficile avec le Covid-19. Les prêts groupés que nous avions tentés, n’ont pas abouti dans les mutuelles à cause de retard de paiement de certains sociétaires», a expliqué Issa Omar Basse, président d’une coopérative, en saluant la préciosité de l’apport du Piesan. «Une partie importante de la production n’avait pu être écoulée, plongeant les producteurs dans une situation inconfortable», a-t-il aussi rappelé. Pour le coordonnateur du Piesan, l’objectif visé est de passer du statut de travailleur agricole à celui d’entrepreneur agricole. «Des entreprises agricoles dans la zone des Niayes, nous devons arriver à ce niveau», a insisté M. Dieng, non sans soulever des contraintes à dépasser au plus tôt pour ce faire. «Un maillon bloquant, c’est la mise en marché des produits agricoles et particulièrement la commercialisation des produits horticoles. Il nous faut trouver les voies et moyens pour que la production soit écoulée», a-t-il mis sur la table. «Le Piesan constitue un des leviers de la politique sectorielle devant contribuer à la viabilité de l’économie rurale, principalement axée sur la zone des Niayes», a indiqué le document remis par les organisateurs. La note a rappelé que le projet Piesan, qui se déroule sur trois années, a facilité en 2021 (année de lancement), la mise en place de dix sociétés coopératives dans la zone des Niayes : 5 dans la région de Thiès, trois à Louga, une à Saint-Louis et à Dakar. «Les plans d’actions de ces dites coopératives seront financés à hauteur de 40 millions francs, soit quatre millions par société de coopérative», avise le document. «Dans une perspective de valorisation des bonnes pratiques agricoles durables dans les Niayes, le Piesan a, en outre, aménagé quatre champs-écoles de démonstration», rajoute la note.
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