mercredi 27 novembre
Le laboratoire en recherche et développement Synergie Mer et Littoral de la Manche travaille avec des partenaires de Bretagne sur le développement de filets de pêche biodégradables. Des filets biodégradables pour les pêcheurs, c’est ce que vise le projet de recherche européen Indigo, piloté par l’université Bretagne Sud et auquel participe un centre expérimental de la Manche, le Smel (Synergie mer et littoral), basé à Blainville-sur-Mer (Manche). Le Projet d’innovation INdIGO (INnovative fIshing Gear for Ocean) a été sélectionné en octobre dernier par le programme européen Interreg France (Manche) Angleterre (FMA). Il est financé par le fonds européen de développement régional FEDER et doté d’un budget de 4,2 M€ ; il s’étendra jusqu’en juin 2023. INdIGO est avant tout un projet d’innovation puisqu’il va s’attacher à développer des matériaux biodégradables. Le Smel va mener tout un travail d’investigation auprès des professionnels de la pêche et des ports de pêche pour mettre en évidence les plastiques utilisés et ceux qui génèrent le plus de déchets. En parallèle, nous allons également analyser comment améliorer la filière du recyclage, comment mieux collecter les déchets qui sont intéressants pour les industriels du recyclage et la plasturgie. » Les études menées par le Smel vont aider à établir le cahier des charges pour la fabrication d’un nouveau matériau biodégradable tout en respectant les besoins des pêcheurs professionnels. Le Smel interviendra aussi pour tester les filets en bioplastique en milieu naturel. Et il mettra à disposition son plateau technique où il étudie déjà les impacts des plastiques en mer sur le développement des espèces marines. Quand on parle de bioplastiques, il faut différencier les plastiques biosourcés, d’origine naturelle, des plastiques biodégradables, que les micro-organismes vont transformer, de façon différente selon le milieu de fin de vie. L’innovation que nous voulons apporter est qu’un filet perdu en mer soit biodégradable en milieu marin », note actu.fr.
Sénégal : baisse des débarquements de pêche au 4eme trimestre 2019
Selon la Direction de la prévision et des études économiques(Dpee), le faible résultat de l’activité de pêche, en variation trimestrielle, est attribuable à sa composante artisanale (- 13,7%), la pêche industrielle s’étant confortée (+15,0%) sur la période. En effet, la pêche artisanale est marquée, en rythme trimestriel, par les reculs respectifs des débarquements dans les régions de Dakar (-28,8%), Saint-Louis (-14,2%), Thiès (-19,9%), Louga (-4,8%) et Fatick (-3,0%). A Dakar et Thiès, la baisse des captures est due à l’interdiction par arrêté (N° 16001 du 02 juin 2019) de la pêche nocturne sur la période du 1er août au 30 novembre 2019. S’agissant des contreperformances trimestrielles notées à Saint-Louis et Louga, elles marquent le retrait total de l’upwelling (eau froide riche en phyto plancton) qui entraine la migration de plusieurs espèces de poissons, particulièrement les pélagiques (sardinelle, maquereau, Pelon, chinchard…) et les espèces carnivores. Au total, souligne la Dpee, la baisse de l’offre s’est traduite par un renchérissement de 11,9% du poisson frais sur la période. Sur un an, l’activité de pêche s’est repliée de 3,1%, au quatrième trimestre 2019, plombée par sa composante artisanale (-10,0%). La contreperformance de cette dernière, en glissement annuel, reflète les faibles résultats des régions de Thiès (-21,0%), Saint-Louis (-2,8%), Fatick (-37,3%) et Louga (-15,6%), en rapport avec des conditions météorologiques difficiles. En somme, la croissance annuelle (+12,0%) du sous-secteur de la pêche en 2019, est, à la fois, portée par les volets industriel (+11,1%) et artisanal (12,4%), apprend-on d’allafrica.com.
Navires de pêche : le dernier maillon du cadre juridique sur la table du gouvernement
Après l’adoption du nouvel arsenal légal relatif aux navires de pêche, le décret d’application a été finalisé par le département de tutelle. Notons qu’au menu du Conseil de gouvernement prévu jeudi 12 mars 2020, l’Exécutif se penchera sur l’examen du projet de décret portant application de la loi relative à l’acquisition de bateaux de pêche, ainsi que leur construction et réparation. La nouvelle réglementation impose des normes tirées des exigences de développement durable imposées aux professionnels du secteur, de même qu’elle permettra aux services concernés de mieux exercer leurs prérogatives de contrôle. Des amendes lourdes ont été prévues pour les navires qui sont responsables de l’épuisement des ressources halieutiques, renseigne leseco.ma.
Moctar FICOU / VivAfrik
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