mercredi 27 novembre
Le Samu national, chargé de la coordination des soins d’urgence dont font partie la prise en charge des cas de malaise, dispose actuellement de dix médecins urgentistes sans compter les contractuels, a-t-on appris de son directeur Mamadou Diarrah Bèye.
"Nous avons du personnel fixe à temps plein et des contractuels. Nous sommes à 10 médecins urgentistes. Pour les infirmiers, nous ne sommes pas loin de dix également. Nous avons des permanents et des vacataires. La nuit, on demande aux urgentistes des hôpitaux de gérer la garde", a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
Selon le professeur Bèye, enseignant à la Faculté de médecine de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, "le médecin urgentiste est une discipline nouvelle".
"Nous ne sommes pas loin de 60 à 80 médecins urgentistes formés ces dernières années. Le diplôme de médecin urgentiste existe depuis 5 ans. Mais il y a beaucoup d’étrangers" dans cette spécialité , a ajouté Mamadou Diarrah Bèye.
Le Samu national est divisé en deux parties, dont un centre de régulation des appels, doté d’un serveur.
Il y a aussi le Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR), constitué de l’ensemble des ambulanciers et qui fait office de centre d’enseignement en soins d’urgence qui forme le personnel du Samu, le personnel dans les hôpitaux et des régions médicales, le public et le personnel des lieux de travail.
"Quand on appelle le centre au 1515, il y a des auxiliaires de régulation médicale qu’on forme, ce sont des secrétaires bien formées. Ils peuvent comprendre beaucoup de choses sur un seul appel. Après, il passe l’appel au médecin régulateur qui reste sur place et qui ne fait que réguler (…)".
Les ambulances sont vérifiées chaque matin et complétées au besoin pour être prêtes à intervenir sur le terrain. "Il y a un logiciel qui traduit tout ce qu’on a sur le serveur. Tout est informatisé au Samu national", note son directeur.
"Les urgences vitales ne doivent pas arriver à l’improviste dans une structure de santé. Elles doivent être attendues", a-t-il dit, en évoquant l’importance de la mission du Samu national.
Le 15 15, assure-t-il, est un numéro d’appel gratuit "accessible sur l’ensemble du pays avec l’ouverture d’une section régionale à Saint-Louis qui prend en charge l’axe nord (Matam, Louga et Saint-Louis)". D’ici juillet 2019, annonce Mamadou Diarrah Bèye, l’antenne régionale de Kaolack va ouvrir et va concerner aussi Fatick et Kaffrine.
S’y ajoute que "d’ici la fin de l’année, on va ouvrir une section à Touba", selon le directeur du Samu national.
Concernant les lieux d’intervention, il signale que "60 % des interventions se font dans les domiciles ou dans la voie publique", ce qui constitue en soi "un critère de qualité et d’efficacité pour un Samu".
"Quand on intervient à domicile, parfois le malade n’a même pas besoin d’être acheminé à l’hôpital. Une fois sur deux, le malade n’a pas besoin d’être évacué parce que nous avons dans l’ambulance tout ce qu’il faut", a-t-il fait savoir.
De janvier à avril, soit en 4 mois, "le Samu National a reçu 800.000 appels. Mais il y a beaucoup d’appels malveillants qui sont actuellement à un de taux de 30 %", indique son directeur.
SKS/BK/ASG
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