mercredi 27 novembre
La fédération nationale des boulangers du Sénégal, a entamé depuis mercredi 17 avril, une grève de 72 heures sur l’ensemble du territoire national. Un mot d’ordre qui a été suivi à presque 85%, selon Amadou Gaye, président de la dite fédération qui annonce une intensification de la grève sur le plan national, dès aujourd’hui.
«Sur le plan national, nous avons une moyenne de 80 à 85%» ! C’est l’avis de Amadou Gaye, président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs), qui annonce une généralisation de la grève dès aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire national. Il fait savoir que la grève a entièrement été respectée dans certaines localités comme Matam, Louga, Kébémer, Bignona, Sédhiou, Goudomp, Samine, Pikine, Guédiawaye, à 100%. Les régions comme Touba et Diourbel ont suivi le mot d’ordre à 95%. A cela, s’ajoute les régions comme Kolda et Tambacounda qui vont entamer la grève aujourd’hui jeudi, car, ajoute t’il, les «boulangers qui se reconnaissent dans notre mouvement ont tous, suivis le mot d’ordre».Toutefois, Amadou Gaye tient à rappeler que l’objectif de cette grève «ce n’était pas de priver la population de pain, mais c’était tout simplement de donner une alerte aux autorités».
Revenant sur la rencontre du mardi 16 avril avec La ministre du Commerce nouvellement élue, Aminata Assome Diatta, le président de la Fnbs, renseigne qu’elle «avait demandé à ce que qu’on lui laisse le temps de rencontrer les autorités lors du prochain conseil des ministres mais nous étions venus à cette négociation pour des solutions immédiates. Nous pensions qu’elle avait la possibilité de nous orienter». Il ajoute qu’elle a manifesté sa volonté de résoudre le problème de la boulangerie, mais que la base n’a pas voulu suivre sa proposition. Il souligne au passage que la Fnbs a proposé à l’Etat du Sénégal l’introduction des formats de 200, qu’ils ont accepté mais en proposant de nous accompagner. Et c’est «ce mot de trop qui a interrompu les négociations» ; car, soutient-il «nous sommes des industriels et nous avons le droit d’innover et de donner à la population des produits de qualité».
«NOUS NE SOMMES PAS LA POUR FINANCER LA POLITIQUE SOCIALE DE L’ETAT»
Pour Amadou Gaye, les boulangers sont dans leurs droits en tant qu’industriels, car «nous ne sommes pas là pour supplier l’Etat, ou pour financer sa politique sociale», entonne le président de la fédération. Qui ajoute que si l’Etat pense que le «pain est un produit social, il doit prendre d’autres leviers, comme par exemple diminuer, ou supprimer la tva sur la farine pendant 6 mois, le temps d’organiser l’anarchie». Il renseigne que «1200 boulangeries n’ont pas ouvert aujourd’hui (Hier :Ndlr) et cela c’est notre perte» ; tout en rappelant que le problème demeure du coté du gouvernement qui «ne veut pas nous écouter».Il avertit que si cela continue, «on va faire un arrêt de production tous les 2 mois ou toutes les semaines à l’image des gilets jaunes».
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