mercredi 27 novembre
A Louga ,des tailleurs du marché central et du marché police soutiennent que le coronavirus n’affecte pas leur activité, laquelle tournant comme d’habitude à l’approche de la Tabaski.
‘’La maladie n’a pas un grand impact sur les commandes et le travail habituel à l’approche de la Tabaski’’, confient-ils, dans une ambiance des veilles de fête.
Au marché central de Louga, près de l’arrêt Penda Faye, des dizaines de tailleurs s’activent en faisant tourner leurs machines à plein régime.
Dans un des ateliers, Baye Maka Gueye a les yeux rivés sur le tissu bassin de couleur rose qu’il tient entre les mains. Ainsi, fallait-il avoir un brin d’humour pour sortir une blague capable de le détacher de son occupation et lui arracher quelques mots.
‘’Nous ne retrouvons pas totalement l’ambiance de l’année dernière et c’est normal. C’est à cause de la maladie. Toutefois, nous ne nous plaignons pas parce que nous avons reçu nos commandes habituelles’’, dit-il.
Selon lui, ses collègues et lui ne s’attendaient pas à recevoir autant de commandes.
‘’Nous craignions le pire. Avec le coronavirus, nous avons beaucoup souffert. C’était très difficile pour nous lors de la fête de la Korité où il n’y avait pratiquement pas d’activité’’, a-t-il ajouté, avant de se concentrer à nouveau sur son ouvrage.
‘’Nos fidèles clients sont au rendez-vous et comme vous le voyez, nous sommes en plein travail. Nous veillons jusque très tard dans la nuit pour pouvoir honorer nos engagements auprès de nos clients’’, s’est-il réjoui.
‘’Actuellement, déplore-t-il, notre seul problème est lié aux récurrentes coupures d’électricité. Il y a trop de coupures et cela nous handicape énormément’’.
Non loin de là, Mamadou Diop tient le même discours.
‘’A mon niveau, je ne ressens aucune différence. Comparé à l’année dernière, nous avions reçu presque les mêmes commandes, la même clientèle et le même volume de travail’’, a soutenu le natif de Coki.
Tout en restant absorbé par son activité, Diop avoue qu’il veille dans son atelier jusqu’à 2h voire 3h du matin pour pouvoir honorer ses engagements.
Pour sa collègue Bineta Lô Sarr, il n’y pas de changement noté entre l’année dernière et cette année.
‘’Il y a quelques semaines, la maladie a beaucoup impacté sur notre travail, mais actuellement nous remercions Dieu. Comme vous le voyez, nous sommes débordés’’, a-t-elle dit timidement, tout en posant l’aiguille, avec des mains visiblement expertes, sur le tissu voile en coton.
Au marché police de Louga, le jeune tailleur Assane Diop abonde dans le sens contraire. Pour lui, la Covid19 a réduit sa clientèle habituelle.
‘’L’année dernière à pareille date, nous commencions déjà à passer la nuit à l’atelier de couture à cause de la grande commande, mais cette année nous restons jusqu’à une certaine heure puis nous rentrons chez nous pour revenir le lendemain’’, lance-t-il, avec une mine résignée.
Massamba Seck tient un atelier distant de quelques rues de là. Plus tranché que son collègue, il affirme, avec fermeté, que la maladie à impacté sur son travail.
‘’Les gens ont plus la tête à trouver de quoi manger que de se faire coudre une nouvelle tenue. C’est difficile pour nous. Nos recettes ont largement diminué. Nous n’avons pas la moitié de ce que nous avions l’habitude d’avoir’’, se désole-t-il.
SK/MD
Soyez le premier à commenter ce contenu