mercredi 27 novembre
Le lancement du projet de recherche opérationnelle basée sur l’utilisation des données génomiques pour la prise de décision a été effectué hier, mardi 18 février à Dakar. Financé par la fondation Bill et Melinda Gates, ce projet qui va durer trois années sera exécuté par l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour le professeur Daouda Ndiaye, chef de service du département de parasitologie mycologie de la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie de l’Ucad et investigateur du projet: «cette étude porte sur une mise à l’échelle de l’intégration des données génomiques dans la surveillance du paludisme et permettant ainsi la prise de décision éclairée», a-t-il fait savoir.
Et de poursuivre : «il s’agit de mettre en place une stratégie nouvelle pour que le Sénégal puisse passer à l’élimination du paludisme à l’horizon 2030. Il s’agit avec cette étude qui va s’intéresser sur l’origine, son développement au vecteur de transmission du paludisme d’apporter un plus aux stratégies déjà mises en place dans la lutte contre le paludisme».
Pour le doyen de la faculté de médecine, ces données génomiques seront intégrées dans la modélisation épidémiologique du paludisme et la cartographie des risques pour aider à guider la stratégie de contrôle et d’élimination du Sénégal. «Il est question d’étendre ces efforts à la surveillance pour comparer les signaux génomiques des parasites aux mesures épidémiologique et déterminer le niveau de la transmission. En outre, ces données génomiques seront intégrées dans la modélisation épidémiologique du paludisme et la cartographie des risques pour aider à guider les stratégies de contrôle et d’élimination du Sénégal», a déclaré le doyen, le professeur Abdoulaye Samb.
Face à l’urgence d’éradiquer le paludisme au Sénégal, ces chercheurs vont tenter de dresser une carte de la diversité génétique des parasite et des moustiques dans l’espace et dans le temps, d’utiliser les données génétiques pour le suivi de la résistance aux médicaments et aux insecticides et établir une connectivité des parasites pour distinguer la transmission du paludisme fondées sur les données de terrains mais aussi de déterminer les signaux génétiques des parasite et les estimations de l’intensité de la transmission du paludisme fondés dur les données requises, d’élaborer des plans de mise en œuvre pour soutenir la surveillance basée sur l’utilisation de la génomique au Sénégal, en Gambie.
Le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme, le docteur Doudou Ndoye s’est réjoui de l’innovation qui, sans nulle doute, va contribuer à l’atteinte des objectifs du programme qui devraient aboutir à l’élimination de la maladie en 2030. Pour rappel, les régions médicales qui devront abriter le projet sont celles de Kédougou, Ziguinchor, Diourbel, Kaolack, Tambacounda, Dakar, Saint-Louis, Matam, Louga, Thiès, Kolda et Sédhiou.
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