mercredi 27 novembre
Une cinquantaine d’acteurs ayant participé directement à la riposte contre l’épidémie de dengue survenue au Sénégal en 2018 sont en conclave à Thiès, pour évaluer le dispositif qui avait été mis sur pied, réfléchir à une stratégie de prévention et se préparer à un éventuel retour en force de la maladie.
Les participants, des acteurs de la santé notamment, venus de huit régions, prennent part depuis mardi à cette rencontre prévue pour se poursuivre jusqu’à samedi.
Tous les acteurs (ministère, directions, régions médicales et collectivités territoriales) sont ainsi réunis pour "apprendre de l’épidémie de 2018 et se préparer pour 2019", a expliqué le docteur Boly Diop, chef de la Division surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Il s’adressait à la presse, en marge d’une rencontre dénommée "Revue après action de l’épidémie de dengue de 2018", organisée par la Direction de la prévention du ministère de la Santé.
Une épidémie s’était déclarée au Sénégal le 11 septembre 2018, avec la notification de trois cas à Fatick (centre), avant que le dernier cas testé négatif ne soit enregistré à Dakar le 1-er décembre de la même année.
L’épidémie avait touché l’ouest, le centre et le nord du pays, soit 22 districts sanitaires. A l’arrivée, sur 3.003 cas suspects, 377 ont été confirmés, dont un seul décès, a relevé le docteur Boly Diop.
Les localités de Fatick (centre), Touba (Diourbel), Richard-Toll (Saint-Louis, Nord) et Coki (Louga, Nord) étaient "les plus touchées", a rappelé le Dr Diop.
Il a expliqué que la rencontre de Thiès est une occasion de "se préparer davantage. C’est l’esprit militaire ; c’est en temps de paix qu’on prépare la guerre".
Les participants sont venus de huit régions, à savoir Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack, Louga, Matam, Saint-Louis et Thiès. Depuis mardi et ce pour cinq jours, ils analyseront "ce qui a été bon, ce qui n’a pas marché".
L’analyse va porter aussi sur les cinq districts qui avaient été touchés par une épidémie de dengue en 2017.
Au sortir de cette rencontre, "des actions seront prises pour qu’il n’y ait pas de dengue" au Sénégal, a assuré le docteur Diop, soulignant que c’est "le souhait" des autorités sanitaires. En cas de survenue de la maladie, les acteurs se seront préparés, a-t-il toutefois ajouté.
Les participants sont scindés en cinq groupes. Le premier est dédié à la surveillance et au laboratoire, incluant l’OMS et l’institut Pasteur, le second à la coordination dans laquelle est représentée la Direction générale de la santé (DGS).
Le troisième s’occupe de communication pour prévenir et éviter la panique. Il compte parmi ses membres la Croix-Rouge et le SNEIPS.
Les deux autres groupes s’occupent de la prise en charge avec les hôpitaux et de la lutte contre les vecteurs, avec le service d’hygiène.
"En deux jours, nous avons listé tous les problèmes", a dit le docteur Diop, selon qui, il s’agira de travailler à l’élaboration de stratégies pour prévenir toute épidémie et pour la gérer en cas de survenance.
La Direction de la prévention a reçu l’appui d’un consultant de l’OMS, en l’occurrence le docteur Baïla Diallo.
ADI/ASG/BK
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