mercredi 27 novembre
« Nous avons des enfants malades dans plusieurs localités du pays (Thiès, Mbour Kaolack, Louga, Touba, Niakhar, Ziguinchor, St Louis) et ces enfants sont suivis par les services de chirurgie pédiatrique des hôpitaux Albert Royer et Diamniadio, exceptés les enfants habitant à Ziguinchor. Cependant depuis la montée de l’épidémie de la Covid-19, les enfants n’arrivent pas à être suivis correctement ». Ces propos sont de l’Association Prune Belly Sénégal qui regroupe les parents des enfants souffrant du Syndrome de Prune Belly.
« Les mômes ont besoin d’un suivi médical strict pour leur éviter une insuffisance rénale »
Pourtant, à la date du 11 Avril, la présidente Ndèye Khéwé Mbaye avait déposé au bureau du courrier de la Présidence de la République un mémorandum faisant état de la gestion des enfants en cette période de la pandémie.
« En effet, nés avec une malformation qui leur affectent presque tous les viscères, ces enfants qui associent une aplasie des muscles de la paroi abdominale avec des anomalies obstructives basses du tractus urinaire avec une méga-vessie associée à une cryptorchidie bilatérale sont souvent malades et ont besoin d’un suivi médical strict pour leur éviter une insuffisance rénale », a-t-elle expliqué.
Mais, dit-elle, avec l’état d’urgence, ils ne peuvent plus accéder aux unités de soins de Diamniadio et Albert Royer, les autorités qui délivrent les autorisations spéciales leur sont inaccessibles. Selon les membres de l’association, ces enfants sont obligés de se contenter des points de prestation de santé de proximité où la majorité des prestataires ne sont pas familiers au syndrome de prune Belly.
« (..) Qu’aucun enfant ne décède de Prune Belly »
Ils veulent ainsi une meilleure prise en compte des malades avec des pathologies évolutives en général et des enfants atteints du syndrome de prune Belly en particulier. Ndèye Khéwé Mbaye demande le renforcement des points de prestation en médecins chirurgiens pédiatriques, la gratuité des examens biologiques et radiographies des enfants, la subvention de l’antibiothérapie, la dotation en produit lactés pour ces enfants et la facilitation de la délivrance des permis de circulations aux malades.
« La plupart des femmes de notre association sont sans revenus et certaines sont des femmes abandonnées et leurs enfants vivent dans des foyers monoparentaux. Notre pays devrait penser à faire parrainer de manière pérenne ces enfants, du moins jusqu’à leur majorité avec le concept « Un enfant, un parrain », ont-elles indiqué.
Avant de prévenir le Chef de l’Etat, Macky Sall : « Nous nous sommes tant bien que mal débrouillées pour faire aux exigences de la maladie de nos enfants, mais à l’heure actuelle, l’association fait appel à vous et aux autorités sanitaires pour qu’aucun enfant ne décède de Prune Belly ».
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