Laissé à lui-même, depuis 10 ans, le Cem de Mélakh se meurt : Massamba Thiane dégaine une grosse enveloppe et 2 tonnes de ciment pour la clôture de l’Etablissement.

Le Gouvernement scolaire du Collège d’enseignement moyen (Cem) de Mélakh (Département de Linguère) a organisé des Journées culturelles. L’évènement a été rehaussé par la présence du parrain de cette édition, Massamba Thiane. Il y avait aussi la présence de l’Adjoint au Sous-préfet de Sagatta Djolof qui était venu présider la cérémonie. Ainsi, le Secrétaire municipal à la Mairie de Dahra, par ailleurs responsable de l’Alliance pour la république (Apr), Massamba Thiane, accompagné par une forte délégation, a vanté les mérites de ce Collège construit par les populations. Ces dernières, bien conscientes de l’enjeu de l’éducation dans la voie de développement d’un pays, ont mis la main à la poche pour mettre les potaches dans les bonnes dispositions et dans un cadre d’étude approprié, pour faciliter leur réussite.

Massamba Thiane, un homme du social

Créé en 2008, le Collège, après plus de 10 ans d’existence, est laissé à lui-même. Malgré les bons résultats obtenus au Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) 60%, l’Etablissement peine à prendre son envol pour entrer dans l’ère de la modernité. Il ne dispose toujours pas de mur de clôture. Ce qui est à la limite déplorable. D’autant que cette absence de mur de clôture constitue un véritable danger pour les élèves, qui fréquentent l’Etablissement, car ceux-ci sont à la merci des chiens errants, des serpents et du bétail en divagation quotidienne. Mais, cette doléance sera bientôt un vieux mauvais souvenir.

Ces autres actes que Massamba a posés et qui resteront à jamais inscrits dans les livres d’histoire

Le parrain, qui porte le développement de sa localité en bandoulière, a mis à la disposition du Collège, une enveloppe financière de 100.000 francs Cfa et 2 tonnes de ciment. Ce, aux fins de faciliter, dit-il, le démarrage de la construction du mur de clôture. Massamba Thiane n’est pas à son premier coup d’essai. En effet, l’homme, qui fut ancien chargé de Mission à la Présidence de la République sous le défunt régime libéral de Me Abdoulaye Wade, est connu pour son ouverture et ses actes de bienfaisance envers les populations de Mélakh et des localités environnantes.

Pour les livres d’histoire, il a installé à Mélakh 2 périmètres maraîchers, 20 Unités de biogaz, à Niandoul, Darou Salam, Ndama Wolof, tous des villages situés dans la Commune de Thiamène Pass (Département de Linguère). Il a, aussi, circoncis 300 enfants issus de familles démunies, doté les Associations sportives et culturelles de jeux de maillot et assure, périodiquement, l’entretien du réseau électrique.

Le Cem de Mélakh, 8 Salles de classes dont les 7 sont à l’œuvre des populations, l’Etat inscrit aux abonnés absents

Au détour de ces Journées culturelles organisées par le Gouvernement scolaire et encadré par les vaillants professeurs, les élèves ont gratifié l’assistance de sketchs et de poèmes de haute facture sur le thème de «la déperdition scolaire». En présence de l’adjoint au Sous-préfet de Sagatta Djolof venu présider la cérémonie, le Gouvernement scolaire a attiré l’attention des autorités académiques et des invités sur la situation de leur Etablissement.

Le Collège d’enseignement moyen de Mélakh baigne dans un océan de difficultés. La preuve, l’Etat du Sénégal leur a construit une seule Salle de classe. Tout le reste émane de la volonté des populations : les sept autres Salles, le bloc des toilettes. Durant son allocution, le représentant de l’Inspecteur de l’Education et de la Formation (IEF) de Linguère a invité les parents à maintenir leurs filles à l’Ecole. Le représentant de l’Exécutif, Sylvestre Sène, a promis de rendre compte aux autorités compétentes.

 

Mansour Sylla, stagiaire (Actusen.sn)